MARTINE

America parle du désir de posséder quelqu’un ou quelque chose et de la façon dont cela amène à la haine.

En prenant l’Amérique en exemple, ce titre revient sur la colonisation forcée des peuples, de sa destruction sous couvert de civilisation et de progrès afin de justifier les actes des colonisateurs.

Le clip America se sert du “jeu” d’échec comme symbole de lutte, de pouvoir et de colonisation. Une femme / un homme, des pions blancs / des pions noirs se font face dans une guerre psychologique de territoire.
Finalement, il n’y a qu’un seul gagnant, la haine menant à la domination d’autrui.

Tracklist

01- Produis / Consomme

Ce morceau résolument industriel met en lumière la notion de choix dans un monde qui nous pousse à penser sur un modèle de surconsommation et de productivité à outrance. Peut-on vraiment avoir un libre arbitre dans ce système de médiatisation à outrance ?

02- America

Posséder l’autre jusqu’à la haine et sa destruction…

03- Penser n’est pas pour toi

C’est la chanson groovy / punk de l’album. Un instrumental simple qui revient au fondement du rock. Trois accords pour nous délivrer un message sur le travail et la liberté de penser.

04- Black smoke

Black smoke parle de rêve d’enfance comme nécessité de lutte. On essaie, on se perd, on se heurte mais la naïveté de nos rêves sera la braise des révolutions.

05- Le monde se meurt

L’ep se finit par un morceau au goût amer. Alors que nous n’avons jamais été aussi connecté, nous sommes isolés. Alors que nous développons notre savoir, nous détruisons ce qui nous fait vivre. Ce dernier titre aux allures d’apocalypse laisse entrevoir la fin d’un monde.

Derrière MARTINE se cache Marie-Claude MARTINE.

Le nom de MARTINE n’a pas été choisi au hasard. Outre le fait que c’est le nom de famille de l’autrice compositrice, Marie-Claude Martine se sent proche de cette petite fille de bande dessinée. 

Elle aussi était mignonne, jolie, docile et vivait à la campagne. Elle a vécu une enfance réduite au silence, où elle devait se plier aux normes patriarcales de sa famille et de la société. Ne pas trop parler, se faire discrète, accepter d’être touchée par les adultes, jouer aux jeux de “fille”, s’habiller en “fille”, sous peine d’être mise de côté, d’être “un garçon manqué”.

En choisissant ce nom, le groupe incarne la révolte de Martine à l’âge adulte. Il lui donne la parole et lui rend justice  : 

“MARTINE a grandi. Et elle est vénère.

Elle a fait semblant pendant toutes ces années d’être la parfaite petite fille, jolie, mignonne, polie. Mais elle en a marre de sourire à ses vieux tontons qui matent sa culotte. Elle en a marre de ce monde capitaliste qui détruit les rêves et les corps.

Martine a grandi. Martine est vénère. Martine fait danser. Martine fait du rock.”

Clarinettiste de formation, Marie-Claude Martine a mis entre parenthèses le jazz et le classique quand elle a découvert le rock. Ses influences sont notamment Nine inch nails, PJ Harvey, Björk ou Placebo. 

Autrice, compositrice, interprète et multi-instrumentiste (basse, batterie, guitare, machines), elle joue dans des groupes tels que SheWolf ou Tricksterland, avec qui elle a pu ouvrir pour des groupes comme Little Big, Punish Yourself ou Les Ramoneurs de Menhirs.

Elle nous livre désormais dans MARTINE des compositions mélangeant garage, rock industriel et punk avec toujours une pincée de groove. Ses compositions sont centrées autour des mélodies de la basse, colonne vertébrale qui porte la guitare et le chant. Ses textes parlent de rêves, d’amour, de capitalisme, de violence et d’espoir reflétant un peuple parfois désemparé mais luttant toujours pour un monde à leur image.

En studio et en live, Marie-Claude interprète la guitare et le chant, et elle est accompagnée par deux musiciens d’exception, Dagulard JEAN-LOUIS à la batterie et Thomas ROBIN à la basse et aux chœurs.

Oui, ils ont autant de prénoms que de cordes à leur arc.